18 Juin 2011
Les emblèmes d'un architecte et d'un entrepreneur sur des clés de voûte de l'église Saint-Jean-d'Etampes à La Brède (33)
Publié le 18 Juin 2011 @ 07:00:00 , contient 185 mots
Dans un commentaire à mon article sur une clé de voûte avec blason d'architecte dans l'église de Montauriol (Lot-et-Garonne, voir l'article), Laurent Bastard évoquait l'existence d'un emblème comparable sur une clé de voûte de l'église de La Brède (Gironde). M'y étant entretemps rendu, en voici la photographie, ainsi que celle d'une autre clé de voûte portant l'emblème de l'entrepreneur.
Clé de voûte au nom de l'architecte Gustave Alaux, datée de 1858.
Le compas est entrecroisé à l'équerre de dessinateur et au porte-mine.
Clé de voûte au nom de l'entrepreneur Robert Seguin.
Le niveau est entrecroisé à l'équerre de tailleur de pierre et à un marteau-taillant
(à taillants inégaux ? ou peut-être une forme de polka ?).
En dessous, on distingue une forme de scie.
© Photographies Alain Boucherès, D.R.
L'église Saint-Jean-d'Étampes (terme qui, selon certains auteurs, proviendrait étymologiquement de « des Templiers ») a fait l’objet d’une reconstruction en style néo-roman entre 1854 et 1864 par l’architecte Gustave Alaux, ami et disciple de Viollet Le Duc. Il ne subsiste du bâtiment d’origine que la façade de la nef et le portail central de style roman saintongeais qui sont datés du XIe siècle.
15 Juin 2011
Un polyèdre dans l'église de Daumeray (49)
Publié le 15 Juin 2011 @ 07:00:00 , contient 117 mots
L'église de la petite commune de Daumeray (Maine-et-Loire) n'est plus affectée au culte mais de nombreuses expositions y sont aménagées. Dernièrement, c'était René Verstraete qui y a présenté sa collection de compas. Lionel Royer s'y est rendu et a remarqué qu'au-dessus de la croix surmontant une niche abritant une statue de la Vierge, se trouvait un petit polyèdre.
10 Juin 2011
Exposition « Stéréotomique ! » au château de Saumane-de-Vaucluse, du 18 juillet au 18 septembre 2011
Publié le 10 Juin 2011 @ 07:00:00 , contient 335 mots
Pour télécharger l'album rétrospectif des expositions 2006-2011
cliquer ICI : Expositions-Compagnonnage.pdf
Une nouvelle édition de l'exposition « Stéréotomique ! », dédiée aux Compagnons tailleurs de pierre, se déroulera cet été au château de Saumane-de-Vaucluse (84), du 18 juillet au 18 septembre 2011.
Plus d'informations en cliquant sur « Lire la suite… »
6 Juin 2011
Un emblème avec l'équerre et le compas entrecroisés sur une maison d'Issigeac (24)
Publié le 6 Juin 2011 @ 07:00:00 , contient 231 mots
Situé dans la région de Bergerac, à 10 km de Castillonnès, le village de d'Issigeac (Dordogne) est un bourg médiéval rempli de charme. Sa beauté ne manque pas de séduire.
Les pans de bois, dont certains sont sculptés, les ruelles étroites, ses très belles maisons de pierre — dont certaines sont dotées de très beaux balcons —, le tout nous transporte très rapidement dans un passé très riche en histoire.
Voyageurs passant dans le Sud-Ouest, ne négligez surtout pas ce site touristique !
Vos pas vous guideront vers la route qui mène à Sarlat ; rue du Docteur Perrin, à droite vous apercevrez une très belle maison de pierre, au pied de laquelle se trouve un magasin d'antiquités. Vous pouvez pousser la porte sans crainte : les propriétaires sont d'une très grande gentillesse ; hélas, ils ne vous apprendront rien de l'équerre et du compas entrelacés situés en haut sur la façade… L'intérieur de cette maison ne comporte aucun autre signe selon leurs dires.
© Photographie Stéphanie Boucherès, D.R.
Alors : une ancienne loge maçonnique ? Un propriètaire franc-maçon qui a voulu orner sa maison de ce symbole ? Une cayenne de Compagnons ? Ce que je ne pense pas… mais ce n'est que mon jugement : je ne suis pas un spécialiste, encore moins un historien !
Je laisse la parole à tous les sympathisants du site, afin qu'ils nous apportent leurs connaissances et que nous la partagions tous ensemble. Merci par avance.
4 Juin 2011
Une étonnante demeure à Barcelone (Espagne)
Publié le 4 Juin 2011 @ 07:00:00 , contient 232 mots
Daniel Imperatori a une fois encore découvert des traces d'allégories ou de symboles liés aux métiers (voire au Compagnonnage), non pas en France mais à Barcelone, en Catalogne.
La façade d'une belle demeure située non loin de la célèbre cathédrale, aujourd'hui occupée par une joaillerie, semble avoir été édifiée dans les années 1900-1920. Les différentes petites sculptures, inspirées de celles des édifices gothiques, sont particulièrement soignées. Elles représentent des animaux et des hommes associés aux arts et métiers.
On y voit un homme portant une pierre à la ciselure bien dessinée, un peintre et un imagier, un architecte tenant un compas sur un plan déployé.
1 Juin 2011
De curieux outils au Mans (72)
Publié le 1 Juin 2011 @ 09:28:47 , contient 96 mots
Dans la Grande Rue, où nous avons déjà signalé des vestiges de l'activité des serruriers (voir l'article), se trouve un pilier d'angle dont les faces sont sculptées d'une crucifixion, d'un crâne et d'un ensemble d'outils que nous ne parvenons pas à identifier. Pourrait-il s'agir de clefs, de formes primitives ?
© Photographies Laurent Bastard, D.R.
Le pilier est de style Renaissance. Malgré leur forme voisine, il est exclu qu'il s'agisse de pipes. L'usage du tabac n'était pas assez répandu au XVIe siècle pour qu'un artisan se spécialise dans la fabrication de pipes.
Quelqu'un pourrait-il nous renseigner ?
30 Mai 2011
Une inscription avec l'équerre et le compas à Saint-Sardos (47)
Publié le 30 Mai 2011 @ 11:09:00 , contient 125 mots
Saint-Sardos, dans le Lot & Garonne, est un beau petit village, situé sur une hauteur d'une grande colline comme toutes les bastides. Il ne reste rien de son riche passé historique. Néanmoins son église est très belle et ferait pâlir tous les tailleurs de pierre de la terre, tant elle est riche en sculpture extérieure mais aussi intérieure.
Saint-Sardos a aussi un passé maçonnique : un linteau encadré, situé sur la façade d'une maison, qui fut jadis un café, laisse entrevoir les symboles maçonniques les plus connus.
© Photographie Alain Boucherès, D.R.
Ce linteau, que je trouve assez banal, a le mérite d'afficher à une certaine époque (vers 1870), clairement et au grand jour, l'appartenance et l'activité des membres qui se réunissaient sans doute dans ses murs.
28 Mai 2011
Un emblème de Compagnon charpentier à Granges-sur-Lot (47)
Publié le 28 Mai 2011 @ 17:48:28 , contient 314 mots
Granges-sur-Lot est un petit village bien ombragé, aux courbes arrondies, aux nombreuses maisons fabriquées avec des briques plates apparentes, se situant sur les bords du Lot. Il offre au passant un calme et une réelle douceur de vivre.
Comme de nombreux village de France, il a son histoire plus ou moins connue. C'est ainsi qu'en entrant dans le village, depuis Temple-sur-Lot (célèbre par sa très belle commanderie templière), vous découvrirez à gauche, rue Yvan Baulens, une maison en cours de restauration qui possède un beau linteau sculpté portant, en symétrie de part et d'autre de la clé ornée d'une fleur à huit pétales et de la date 1877, un emblème comportant l'équerre et le compas entrecroisés.
© Photographie Alain Boucherès, D.R.
Certains disent qu'il s'agit d'un ancien café qui avait pour nom "Le café Sébastopol" — le propriétaire d'alors avait fait la guerre de Crimée — et qu'il a été bâti par des Compagnons du Devoir (c'est ce qu'affirme le site officiel de la commune), d'autres au contraire affirment que ce café abritait des club politiques, mais aussi une loge maçonnique ! Je ne dispose d'aucune preuve tangible… si ce n'est, comme tout le monde, je constate qu'une besaiguë se trouve dans l'équerre et le compas, ce qui laisse penser qu'il s'agirait plutôt, à l'origine, de la maison d'un Compagnon charpentier.
Au cours de la restauration, des peintures murales ont été découvertes au premier étage. Elles sont relatives à la guerre de Crimée et peintes par un peintre local bien connu de l'époque. La presse régionale s'en est fait fait l'écho. Et depuis, semble-t-il les travaux sont arrêtés. Pour un classement par les Monuments Historiques ? Je n'en serais pas surpris. Témoin de cette histoire, qui s'avère passionnante, je croise les doigts afin qu'un historien vienne sur place et étudie cette maison chargée d'histoire.
Merci par avance à tous ceux qui voudront bien nous en apprendre un peu plus.
27 Mai 2011
Une capucine de Compagnon charpentier à Joué-lès-Tours (37)
Publié le 27 Mai 2011 @ 09:20:37 , contient 151 mots
La commune de Joué-lès-Tours comptait beaucoup de compagnons parmi ses habitants au début du XXe siècle, alors qu'elle n'était encore qu'un gros bourg de 3000 habitants (il y en a plus de 30 000 aujourd'hui !).
Ceux du bâtiment ont laissé de belles demeures ornées de blasons compagnonniques, comme nous l'avons vu avec celle d'un compagnon couvreur (voir l'article).
Voici une capucine située en centre-ville, dont les côtés sont couverts de jolies ardoises découpées et bicolores. Entre les liens de la charpente ont été insérées les lettres U P S F, qui sont propres aux compagnons passants charpentiers Soubises qui ont participé à une réception de Mère.
© Photographies Laurent Bastard, D.R.
Cette capucine a été construite par le compagnon Aurélien Béoutis. Né le 17 mai 1881 à Ygos-Saint-Saturnin (Landes), il fut reçu à Bordeaux le 19 mars 1900, sous le nom de "Landais l'Ami du Trait". Il fut maire de Joué-lès-Tours dans les années 1950. Il est décédé en 1960.
20 Mai 2011
Une splendide tombe de Compagnon charpentier à Restigné (37)
Publié le 20 Mai 2011 @ 04:29:09 , contient 156 mots
La petite commune de Restigné (Indre-et-Loire), en plein terroir bourgueillois, recèle plusieurs témoignages de la présence des compagnons. Il en vit d'ailleurs encore. Nous aurons l'occasion de les faire connaître ultérieurement. Pour le moment, voici le splendide monument funéraire d'un compagnon charpentier du Devoir. Un personnage incline la tête en signe de deuil sur le blason des Bons Drilles : compas, équerre et bisaiguë.
© Photographie Laurent Bastard, D.R.
On remarquera que cette sculpture a déjà souffert, puisqu'il manque l'angle de l'équerre. L'ensemble du monument est d'ailleurs couvert de lichen, ce qui empêche d'en lire l'inscription et de le dater. Il est cependant vraisemblable qu'il s'agit de la sépulture d'un compagnon de la famille Breton, qui a compté plusieurs compagnons en cette commune (dont Elie Breton, qui fut le président de la Fédération compagnonnique des métiers du bâtiment, à Tours, après la guerre), d'autant que le monument qui jouxte cette tombe est celui de la famille Breton-Knapp.