14 Janvier 2011
Un emblème avec l'équerre et le compas entrecroisés sur la maison du sculpteur Pietro Canonica à Venise (Italie)
Publié le 14 Janvier 2011 @ 07:00:00 , contient 111 mots
René Verstraete, co-auteur avec Lionel Royer de L'Esprit du compas, m'a gentiment communiqué des photographies réalisées lors d'un voyage en Italie — où apparaissent des compas.
Voici un premier exemple : trois compas sont présents dans l'ornementation sculptée de la porte de la maison du sculpteur italien Pietro Canonica (1869-1959) à Venise. On remarquera plus particulièrement que l'un d'entre-eux, à gauche, s'entrecroise avec une équerre.
© Photographie René Verstraete
S'agit-il d'un thème purement décoratif ou le sculpteur a-t-il souhaité glisser là quelque allusion symbolique ? Pietro Canonica était-il membre d'une forme de compagnonnage ou bien d'une loge maçonnique ? Nous l'ignorons… Peut-être un visiteur Vénitien ou Italien pourra-t-il nous apporter quelque information à cet égard ?
12 Janvier 2011
Une assiette de tailleur de pierre au lacs d'amour
Publié le 12 Janvier 2011 @ 15:48:07 , contient 400 mots
Le lacs d'amour était-il spécifique aux compagnons tailleurs de pierre avant de se répandre, au XIXe siècle, dans quelques autres corps, sous l'influence de la franc-maçonnerie ? Nous le suggérions dans l'article "A propos du lacs d'amour" et nous continuons à le penser au vu de cette assiette, qui fut mise en vente à La Rochelle les 9-10 novembre 2001, sous la direction des commissaires-priseurs H. Lavoissière et F. Gueilhers et des experts P. Ravon et Ch. Chaton.
Elle était décrite ainsi dans le catalogue de cette vente, sous le n° 51 : "Assiette en faïence polychrome de grand feu, XVIIIe siècle, modèle tourné à décor d'une frise feuillagée sur l'aile et portant l'inscription : La Réjouissance 1741, dans un médaillon circulaire au bassin. Ancienne réparation en bordure. Diamètre : 24 cm."
10 Janvier 2011
La tombe d'un charpentier à Limoux (11)
Publié le 10 Janvier 2011 @ 07:00:00 , contient 198 mots
L'infatigable Christophe Marty, que nous remercions une fois encore pour ses découvertes, nous a adressé la photo d'une tombe de charpentier à Limoux (Aude). Sur le devant du caveau ont été sculptés les outils de son métier : deux haches en sautoir, un compas (pointes en bas), un fil à plomb, le tout entouré de branches de laurier. On n'y voit pas l'outil emblématique du charpentier du XIXe siècle : la bisaiguë.

Il s'agit de la tombe de François PIC, décédé le 24 juin 1912 à l'âge de 80 ans. Reposent aussi à ses côtés son épouse Jeanne (1837-1911) et ses alliés de la famille Villa.
Compagnon ou pas compagnon ? Il est bien difficile de se prononcer, car ce n'est pas forcément l'absence d'un "blason" classique (compas, équerre et bisaiguë) qui permet d'affirmer qu'il ne s'agissait pas d'un compagnon. Nous avons souvent vu, au fil des articles de ce blog, que les blasons compagnonniques ont beaucoup évolué et n'étaient pas bien arrêtés dans leur composition.
A noter que les intempéries sur la pierre friable ont entraîné la chute de la lame de la hache, à droite.
8 Janvier 2011
Une trompe à Macon (71)
Publié le 8 Janvier 2011 @ 07:00:00 , contient 126 mots
Jean-Pierre Bourcier nous a transmis les deux photos ci-dessous.
La poste centrale de Mâcon (Saône-et-Loire), située 3, rue Victor-Hugo, est aménagée dans un bel et solide immeuble qui parait avoir été édifié au début du XXe siècle.

6 Janvier 2011
La tombe d'un plâtrier à Limoux (11)
Publié le 6 Janvier 2011 @ 07:00:00 , contient 166 mots
Encore une découverte aimablement communiquée par Christophe Marty, d'autant plus intéressante que le métier de plâtrier est peu représenté sur les monuments funéraires, les linteaux ou les façades. Il s'agit du monument funéraire de la famille AUGÉ-CHULAT. Sur le devant du caveau sont sculptés les outils de Jacques Augé (1830-1911), plâtrier à Limoux (Aude), allié à Pierre Chulat, négociant, ancien adjoint au maire, décédé en 1909 à 78 ans.

Suspendus par un ruban, on distingue les outils du métier : une petite truelle triangulaire, une grande truelle façon anglaise à bout carré, une autre dont on distingue l'emplacement du manche (sans doute cassé), en travers, un guillaume (?), un niveau à fil à plomb, un pinceau.
Un coterie plâtrier pourrait-il nous permettre de mieux identifier et dénommer ces outils ?
Sait-on si cet artisan était un compagnon passant plâtrier Bon drille du Devoir ?
5 Janvier 2011
Vœux 2011
Publié le 5 Janvier 2011 @ 12:19:53 , contient 0 mots
4 Janvier 2011
Une tabatière maçonnique ou compagnonnique ?
Publié le 4 Janvier 2011 @ 11:34:22 , contient 222 mots
Au gré d'une escapade à Montluçon, et à deux pas du siège local de la Fédération Compagnonnique des Métiers du Bâtiment, j'ai vu chez un antiquaire une tabatière en os datant du début du XIXe siècle (vers 1820-1830 je pense) et présentant sur sa face inférieure un symbole intéressant.
Au compas et à l'équerre entrecroisés se superpose un troisième élément en forme de losange. S'agit-il d'un outil ? Le mystère est entier… Et, de fait, ce symbole est-il compagnonnique ou bien maçonnique ?
La face supérieure de la tabatière ne nous éclaire guère. Elle comporte une rosace à six pétales, motif très courant dans l'art populaire et que l'on rencontre aussi à cette époque dans l'iconographie compagnonnique, et un mot : «LENIEPPE », séparé en deux parties symétriques par un pétale de la rosace.
© Photographies Jean-Michel Mathonière, D.R.
S'agit-il d'une indication renvoyant à la petite ville de Le Nieppe, dans le département du Nord ? Ou bien s'agit-il du nom du propriétaire originel de cette tabatière ? Au vu des résultats d'une recherche rapide via Google, j'incline volontiers pour la première solution.
Reste dans tous les cas le mystère du losange superposé à l'équerre et au compas… Question rituelle : l'un de nos visiteurs possède-t-il quelque information susceptible de nous éclairer ?
Cette tabatière étant à vendre, voici les coordonnées du magasin d'antiquités :
Antiquités Saint-Pierre
3 place Saint-Pierre
03100 Montluçon
Téléphone 04 70 05 04 37
e-mail : antiquitessaint-pierre@wanadoo.fr
29 Décembre 2010
Deux blasons corporatifs à Saint-Antonin-Noble-Val (82)
Publié le 29 Décembre 2010 @ 07:00:00 , contient 143 mots
La jolie cité médiévale de Saint-Antonin-Noble-Val (Tarn-et-Garonne) renferme des demeures ornées de linteaux sculptés où figurent les attributs des artisans qui les occupèrent au XVe siècle.
On y remarque notamment, dans des rues dont nous avions omis de noter le nom, un écu où figurent des outils de charpentier : un fer de cognée et une équerre, surmontés d'une fleur de lys bûchée sans doute durant la Révolution. Ailleurs, un autre écu enferme une équerre, une massette et un marteau taillant-pic (ou un têtu-pic ou encore une polka, la représentation de l'outil empêchant d'être plus précis).


Si d'autres blasons existent dans cette cité, comportant des outils, nous serions reconnaissant aux visiteurs du site de les faire connaître en y joignant une photo.
25 Décembre 2010
Un enfant Jésus scieur de pierre à Suze-la-Rousse (26)
Publié le 25 Décembre 2010 @ 00:00:01 , contient 161 mots
L'église de Suze-la-Rousse, construite à partir de 1839 sur l'ancien cimetière, renferme un grand tableau non signé, probablement peint à la fin du XVIIIe ou durant le premier quart du XIXe siècle. Restauré en 1996, il associe la Vierge Marie et l'enfant Jésus, saint Roch et saint Sébastien.

Un curieux détail retient l'attention : Marie retient l'enfant Jésus qui tient une scie de menuisier ou de charpentier, dont il se sert pour... scier une pierre ! Le peintre s'est inspiré des scènes de la Sainte Famille, où l'on voit Jésus tenant ou jouant avec les outils de Joseph le charpentier, mais ici, pourquoi a-t-il placé sous l'instrument un rocher au lieu d'une pièce de bois ? S'agit-il d'une méconnaissance totale de l'usage des outils ou est-ce intentionnel ? Mais dans ce cas, quel est le sens de cette scène ? Le rocher ne serait-il là que pour dissimuler une scène ratée ?

21 Décembre 2010
Une trompe à Saint-Maurice-sur-Eygues (26)
Publié le 21 Décembre 2010 @ 07:00:00 , contient 150 mots
Dans la rue principale de Saint-Maurice-sur-Eygues (Drôme), à la sortie du bourg, vers Nyons, on remarque une trompe sur le coin d'une porte cochère, laborieusement raccordée au linteau de la porte. Celui-ci offre au regard une curieuse voussure asymétrique. L'ensemble n'est pas très esthétique, d'autant qu'une fenêtre a été ménagée sous la trompe, sans doute dès sa construction. Cet aménagement devait permettre l'entrée d'un charroi en biais.
Nous renonçons, faute de connaissances stéréotomiques, à décrire cet ouvrage mais nous ne doutons pas que quelque spécialiste apporte sa pierre...


A noter qu'une autre trompe, de forme semblable (coquille) se trouve dans la même rue, un peu plus haut. Si quelqu'un passe par là, pourrait-il la photographier pour compléter cet article ? Sans doute est-elle l'œuvre du même entrepreneur.