12 Décembre 2016
Le bal des Compagnons charpentiers de Paris en 1866
Publié le 12 Décembre 2016 @ 06:00:00 , contient 249 mots
Le retard de rendez-vous à Paris d'il y a quelques jours m’a également permis de dénicher, outre la gravure représentant le bal de la Mère des Compagnons Étrangers tailleurs de pierre de Paris en 1861 (voir mon article du 2 décembre), une gravure représentant le bal donné par les Compagnons charpentiers de Paris le 19 mars 1866.
Cette illustration provient de l'hebdomadaire Le Journal illustré, n° 113 du 8 avril au 15 avril 1866. Le dessin est de René de Moraine, la gravure d'Auguste Trichon et le texte, bref, qui parle de cette fête est signé de F. de Marney. J'en donne ci-après la reproduction :
« La Closerie des Lilas a eu ces jours-ci fête de jour et de nuit. Les compagnons charpentiers, après avoir fait bénir par l'Église leur jour de fête, se sont rendus en cohorte au jardin Bullier. Le Temple de Salomon, le chef-d'œuvre, ainsi qu'ils le nomment, a été déposé en face d'un nombreux orchestre, et à la promenade de jour a succédé le bal de nuit, où les braves travailleurs et leurs honnêtes familles ont remplacé pour cette fois les jeunes étudiants et leurs folles compagnes, hôtes habituels de la Closerie des Lilas. »
Le jardin Bullier, ouvert en 1847 par François Bullier (1796-1869), était situé au 31 de l'avenue de l'Observatoire (Paris 5e). Il devint par la suite le bal Bullier.
La représentation que le dessinateur fait des couleurs de ces compagnons charpentiers, portées ici au chapeau, laisse à penser qu'il s'agit des Compagnons Passants (les "Bondrilles"), et non des Compagnons du Devoir de Liberté (les "Indiens").
8 Décembre 2016
[Coup de gueule] Un gloubi-boulga compagnonnique
Publié le 8 Décembre 2016 @ 22:43:00 , contient 1457 mots
Le problème récurrent des articles consacrés au compagnonnage par la presse, qu’elle soit locale ou nationale, c’est qu’ils comportent quasiment toujours des erreurs. Ainsi notamment du mélange permanent entre les intitulés des trois principaux mouvements compagnonniques, faisant plus ou moins de tous, à la sortie, des « Compagnons du Devoir » — ce qui grosso modo revient, si on transpose à la vie politique, à systématiquement réduire et confondre tous les républicains avec le parti « Les Républicains » ! (Et, en compagnonnage comme en politique, cela fait toujours à la sortie les affaires du « riche ».) Ou encore, sur le plan des traditions et de l’histoire, des références permanentes au Moyen Âge et aux « bâtisseurs de cathédrales », qui ne reposent finalement que sur des hypothèses et des approximations ou sur des légendes et autres fantasmes romantiques.
Aux difficultés bien compréhensibles que rencontrent les journalistes à capter en peu de temps la complexité du monde compagnonnique et à établir son histoire, s’ajoutent toutefois deux autres obstacles majeurs qu’il serait possible avec un peu d’attention d’éviter ou de minimiser : côté presse, la volonté du rédacteur de rendre l’article plus vendeur vis-à-vis de son lectorat principal en forçant quelque peu tel ou tel trait jugé plus attractif, par exemple le côté « tradition (française) » ; côté personne interviewée, sa connaissance réelle du sujet, sa sensibilité propre, sa représentativité réelle, etc.
Un article de Louis Heidsieck mis en ligne le 7 décembre 2016 sur LeFigaro.fr Étudiant, intitulé « Les Compagnons du devoir : à l’école des métiers millénaires », vient une nouvelle fois illustrer cette problématique.
2 Décembre 2016
Le bal de la Mère des Compagnons Étrangers tailleurs de pierre en 1861
Publié le 2 Décembre 2016 @ 11:58:00 , contient 2176 mots
Le hasard d’un retard de rendez-vous à Paris il y a quelques jours m’a permis de dénicher une gravure ancienne que je ne connaissais pas, relative au compagnonnage. Elle représente selon sa légende un bal de la Mère des compagnons tailleurs de pierre, sans plus de précisions quant à la date ou au lieu. S’agissant d’une gravure découpée dans un journal du XIXe siècle, il m’a fallu un peu de patience et d’ingéniosité pour remonter à la source. Cette gravure provient du n° 46 (19 novembre 1861) de L’Illustrateur des dames, journal des soirées de famille.[1] Pour l’anecdote, c’est le texte figurant au dos qui m’a permis de remonter la piste : il y est question de mode féminine et de festivités parisiennes, et notamment d’une madame Gauguin couturière rue de la Chaussée d’Antin, mère du célèbre peintre Paul Gauguin et fille d’une autre personnalité, Flora Tristan !
© Cliché Jean-Michel Mathonière, DR.
Ce bal des Compagnons Étrangers tailleurs de pierre s’est déroulé pour la Toussaint 1861 et il se trouve avoir été longuement évoqué dans un texte peu connu d’Agricol Perdiguier, publié une première fois dans le journal Le Siècle en janvier 1862[2]. C’est un texte qui contient de nombreuses informations et il m’a par conséquent paru intéressant de le reproduire intégralement ici, accompagné de quelques notes et avec une illustration complémentaire en étroit rapport avec les propos de Perdiguier.
1 Décembre 2016
Brève : conférence sur les compagnons tailleurs de pierre au XVIIIe siècle à Avignon, le mardi 6 décembre à Avignon
Publié le 1 Décembre 2016 @ 07:00:00 , contient 47 mots
J'ai le plaisir de vous informer qu'à l'invitation de l'association socioculturelle "Les après-midi de Fonseca" à Avignon, à la médiathèque Jean-Louis Barrault, je donnerai le mardi 6 décembre à 15 heures une conférence intitulée :
Les compagnons tailleurs de pierre au XVIIIe siècle à Avignon
L'entrée est libre et gratuite.
22 Novembre 2016
Brève : séminaire de la Société Française d'Études et de Recherche sur l'Écossisme le 26 novembre
Publié le 22 Novembre 2016 @ 09:34:00 , contient 362 mots
La Société Française d’Études et de Recherche sur l’Écossisme (SFERE) est une association indépendante de toute obédience maçonnique. Elle a pour objet les études et la recherche sur l’Écossisme, c’est-à-dire l’ensemble des grades pratiqués au XVIIIe siècle avant la constitution des rites maçonniques.
La SFERE organise le samedi 26 novembre, de 14 h à 18 heures, à l’Hôtel Millenium Paris Opéra, 12 boulevard Haussmann à Paris, un séminaire où j'interviendrai sur le thème :
Les interférences entre spéculatifs et opératifs français aux XVIIIe et XIXe siècles
Une vue de l'exposition La Règle et le Compas réalisée par J.-M. Mathonière au Musée de la franc-maçonnerie en 2013.
15 Novembre 2016
Le 17e volume des Fragments d'histoire du Compagnonnage est paru
Publié le 15 Novembre 2016 @ 11:22:00 , contient 266 mots
Depuis le premier volume paru en 1999, et qui faisait suite aux conférences données pour les 40 ans du musée, la collection des Fragments d’histoire du Compagnonnage s’est enrichie chaque année de textes inédits, fruits de recherches effectuées à partir des sources authentiques de l’histoire compagnonnique et non de recopiages d’ouvrages antérieurs. Ces volumes accordent aussi une part au contexte au sein duquel s’est développé le Compagnonnage, d’où des textes sur l’histoire sociale et l’histoire des techniques.
Au sommaire de ce 17e volume :
« L’arrivée et le départ d’un compagnon », par Laurent BASTARD (les rites d’arrivée, de bienvenue, d’embauchage, de reconnaissance, de conduite, les impressions des compagnons, les risques encourus à l’approche et à la sortie des villes, etc.).
« Les couleurs compagnonniques », par Jean PHILIPPON (l’étude des couleurs de chaque corps de métier, leur plus ancienne mention, l’évolution des teintes et des matières textiles, la manière de les porter, les couleurs de fonction et celles de sociétés regroupées, etc.)
« Nouveaux aperçus sur la Sainte-Baume des compagnons du Devoir », par L. BASTARD, R. LAMBERT, G. MEIGNIEZ, etc. (le surnom du compagnon Hotin, le récit du passage d’un charron à la Ste-Baume en 1809, les démêlés commerciaux de Pierre Audebaud et Lucien Blanc, l’ermite Cassien et Maître Jacques, etc. )
« Voix d’en bas ; poètes et chansonniers ouvriers du XIXe siècle », par Jean Marie MOINE (l’évolution de la poésie ouvrière sur un siècle, à travers les oeuvres de 14 auteurs : Béranger, Pierre Dupont, Charles Gille, Gustave Leroy, Charles Vincent, Charles Poncy, Savinien Lapointe, Eugène Pottier, etc.)
Un volume de 220 pages et plus de 160 illustrations. 23 € + 6.95 € (frais d'expédition).
DISPONIBLE A LA BOUTIQUE DU MUSÉE OU VIA SON SITE INTERNET
8 Novembre 2016
Les 20 ans de Travail et Honneur
Publié le 8 Novembre 2016 @ 11:52:00 , contient 8 mots
Une précision utile : ce livre n'est plus disponible.
28 Octobre 2016
Dégradations à la Sainte-Baume sur l'obélisque réalisé par un Compagnon des Devoirs Unis
Publié le 28 Octobre 2016 @ 12:24:00 , contient 161 mots
Voici un exemple déplorable de ce à quoi conduit la libération actuelle de la parole haineuse de l'extrême-droite ! La dégradation d'une œuvre réalisée par un Compagnon des Devoirs Unis, Rodolphe Giuglardo, à la Sainte-Baume… Le ou les tarés qui ont fait cela auront sans doute confondu les emblèmes compagnonniques avec ceux de la franc-maçonnerie, cible des attaques répétées des composantes de l'extrême-droite et des catholiques réactionnaires. Mais qu'il s'agisse ou non en l'occurrence d'une erreur quant à l'ennemi visé, c'est de toutes les façons intolérable !
J'appelle tous les Maçons et tous les Compagnons, de toutes obédiences maçonniques et sociétés compagnonniques, à s'élever contre cet acte odieux. Et j'appelle tous ceux qui parmi eux — et ils sont malheureusement bien trop nombreux — ont des sympathies pour le FN à bien réfléchir quant à la trahison qu'ils commettent et aux risques qu'ils contribuent à faire courir à leurs Frères.
Pour visionner des photographies et des explications sur ce chef-d'œuvre de compagnon, suivre ce lien :
http://www.legraveurdepierre.com/sainte-baume.html
19 Septembre 2016
La chapelle de l'Oratoire à Avignon (1730-1749).
Publié le 19 Septembre 2016 @ 10:10:00 , contient 57 mots
Dans ce véritable "temple stéréotomique", on remarquera sur la corniche, à l'aplomb du chœur, la discrète sculpture de la main de l'architecte qui tenait probablement autrefois un fil à plomb.
© Copyrigth Jean-Michel Mathonière 2016. Reproduction interdite.
Cliquer sur la photographie pour visionner sur Facebook l'album photo consacré à cette chapelle
(fonctionne même si vous ne possédez pas de compte Facebook)
13 Septembre 2016
Le programme des Journées européennes du Patrimoine 2016 au Musée du Compagnonnage de Tours
Publié le 13 Septembre 2016 @ 11:44:00 , contient 0 mots