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Communiqué [Ne pas oublier de consulter l'ajout de mai 2007 en fin de communiqué]Suite à la désinformation actuellement menée (novembre 2005) par une pseudo société compagnonnique (Confédération des Compagnons Enfants de Salomon/Conservatoire Compagnonnique des Métiers), notamment par le biais de l'internet et d'une exposition publicitaire à Bruxelles, il est important à souligner qu'hormis le cas particulier des deux associations de Compagnons tailleurs de pierre (CTDPDD et ACPTDP) ayant récemment pris ou repris leur indépendance, il n'existe que trois associations/fédérations nationales de Compagnonnage qui soient les héritières et représentantes légitimes des traditions compagnonniques françaises. Par ordre alphabétique, ce sont : L'Association ouvrière des Compagnons du Devoir > pour simplifier, généralement nommés « les Compagnons du Devoir » ; La Fédération Compagnonnique des Métiers du Bâtiment > pour simplifier, généralement nommés « les Compagnons du Tour de France » ; L'Union Compagnonnique des Compagnons du Tour de France des Devoirs Unis > pour simplifier, généralement nommés « les Compagnons des Devoirs Unis ». Seules la Fédération Compagnonnique et l'Union Compagnonnique peuvent se revendiquer d'être les dépositaires de filiations initiatiques appartenant sans conteste à la branche rituelle dite « du Devoir de Liberté » telle qu'elle a été définie en son temps par Agricol Perdiguier. Aujourd'hui, sous forme d'une unique société, celle des Compagnons & Affiliés Menuisiers & Serruriers du Devoir de Liberté, c'est une des composantes dynamiques de la Fédération Compagnonnique des Métiers du Bâtiment. A la connaissance de ces authentiques « Gavots », il n'existe aucune branche du Devoir de Liberté, même dissidente (les « initiés » sauront à quoi il est ici fait allusion), qui aurait formé un rejeton en terre étrangère, y compris de manière illégitime. De même pour ce qui concerne les derniers Compagnons charpentiers à avoir été reçus chez les « Indiens » (Compagnons Charpentiers du Devoir de Liberté) avant que ceux-ci décident de fusionner avec une partie des « Bondrilles » (Compagnons Charpentiers du Devoir). Quant au fait que cette pseudo société compagnonnique ose affirmer dans ses écrits être « la seule à avoir conservé l'ensemble de l'initiation compagnonnique, compris le trajet de Compagnon initié », c'est non seulement grotesque, mais cela trahit aussi, comme d'ailleurs l'ensemble de ses publications (cf. notamment le dessin qui est censé représenter le trajet initiatique du Compagnon, tout droit sorti d'une Loge maçonnique), le fait qu'il ne s'agit de rien d'autre sur le fond qu'une énième tentative de « spéculatifs » en mal d'« opérativité » de se créer un « Compagnonnage » sur mesure que leur grande connaissance ésotérique permettrait problablement de ramener à sa source pure ! plutôt que d'humblement se plier aux parcours existants, aussi imparfaits qu'ils puissent leur sembler vus de l'extérieur. Si rien n'interdit légalement à l'heure actuelle à n'importe qui de se parer de l'étiquette de « Compagnonnage » et des diverses appellations qui s'y rattachent par tradition historique (par exemple « Devoir de Liberté »), il est en revanche de la plus grande malhonnêté intellectuelle de le faire quand on ne possède pas de liens connus et reconnus avec cette tradition. Pour le cas où cette société pseudo compagnonnique penserait néanmoins posséder un lien authentique et incontestable avec une des sociétés du Devoir de Liberté, qu'elle en fasse état sur son site internet afin que les Compagnons et historiens puissent en juger. Mais pour l'instant, tout ce que l'on a vu, c'est que l'un de ces soi-disants Compagnons s'est annoncé auprès des musées du Compagnonnage sans faire état de son « titre » compagnonnique, comme simple commissaire d'une exposition, afin d'essayer d'obtenir d'eux des prêts de documents et d'objets et donner ainsi un peu de corps à une exposition bien inconsistante au demeurant. Il est d'ailleurs parvenu à ses fins dans un cas (Romanèche-Thorins) et la plaquette de l'exposition ose également ranger le Musée du Compagnonnage de Tours parmi les contributeurs, alors que précisément aucune aide n'a été accordée. On voit clairement le but de la manuvre : en affichant de tels « soutiens », ce pseudo compagnonnage cherche à se donner de la crédibilité. De la même manière, on ne manque pas de citer les trois sociétés compagnonniques authentiques sus-nommées ! Ou encore, sur un blog maçonnique, de reconnaître l'intérêt de mes travaux malgré les critiques acerbes que j'y ai formulées à l'encontre de ce pseudo compagnonnage Mais la flatterie et les citations absoudraient-elles du mensonge ? A quoi rime cette variante spiritualo-maçonnique du paternalisme ? Ce n'est pas la première fois que de pseudo sociétés compagnonniques font parler d'elles, notamment dans la mouvance maçonnique. Ce ne sera sans doute pas la dernière car les authentiques sociétés françaises répugnent par trop à descendre dans l'arène et laissent ainsi le champ libre aux « spéculatifs spéculateurs ». Pour ma part, à titre strictement personnel, je pense qu'il est souhaitable de dénoncer haut et fort de tels mensonges et attitudes manipulatoires. Elles desservent tout autant la Franc-maçonnerie que le Compagnonnage.
Ajout mai 2007 : Au trois fédérations nationales précitées, il convient toutefois d'ajouter diverses sociétés compagnonniques de moindre importance numérique, issues plus ou moins directement de scissions des premières, telles les deux scissions citées des tailleurs de pierre. On citera tout particulièrement le cas du « Devoir Égalitaire », qui depuis plusieurs années admet des femmes dans ses rangs. Ces « épines dans le pied » des grandes fédérations compagnonniques sont bien évidemment contestées dans leur légitimité ou appellations par ces dernières (elles ont déposé « Compagnons du Tour de France » et « Compagnons du Devoir » comme marques à l'INPI), mais au regard de l'historien, elles n'en participent pas moins authentiquement de la tradition compagnonnique française — ce qui n'est pas le cas de la Confédération/Conservatoire des « Gavots belges ». Ajout janvier 2012 : Pour diverses raisons, le paysage compagnonnique français ne cesse d'évoluer. Aux exceptions citées ci-dessus, il convient notamment d'ajouter les Compagnons de la Famille du Cuir ayant quitté l'Association ouvrière des Compagnons du Devoir, les Compagnons boulangers pâtissiers « restés fidèles au Devoir », eux-aussi scissionnaires de l'AOCD, les Compagnons de la « Cayenne itinérante », scissionnaires de la FCMB et de l'AOCD. Dans le même temps, la nébuleuse des « Gavots belges » s'est enrichie de plusieurs branches, tout autant illégitimes et encombrées d'un salmigondis maçonnico-pédagogique… Il s'agit en réalité d'associations s'occupant de formation et de raccrochage scolaire, initiatives par ailleurs louables. Un article côté blog reviendra courant 2013 sur l'ensemble de ces mouvements compagnonniques afin d'en établir une cartographie précise, et de tracer la « ligne de séparation des eaux » entre compagnonnages et pseudo-compagnonnages. |
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