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À la recherche des traces et des indices Tout particulièrement au XVIIIe siècle, les Compagnons tailleurs de pierre ont fréquemment usage de leurs symboles afin d'orner leurs demeures d'enseignes professionnelles. L'inventaire de celles-ci reste à établir et vous pouvez contribuer à jeter les bases d'un tel travail. Blason de Compagnon Étranger tailleur de pierre. Marsillargues (30), XVIIIe s. En voici un bel exemple, à Marsillargues (30). L'inversion du compas, tête en bas, est généralement caractéristique des Compagnons « Étrangers » tailleurs de pierre, l'une des deux familles rituelles que comptait autrefois ce métier. Il est intéressant de souligner que ce « blason » est localement attribué à un « Franc-maçon » : si l'attribution à un Compagnon ne fait ici aucun doute, il est cependant quelquefois très difficile, notamment au XIXe siècle, de distinguer les emblèmes maçonniques de ceux des compagnonnages. Blason des Compagnons Passants tailleurs de pierre d'Avignon, tout début XVIIIe s. Toutes ces enseignes ou marques de propriété (sur les clefs de cintres par exemple) n'adoptent pas l'entrecroisement des outils, et tout spécialement de l'équerre et du compas, que l'on s'accorde à considérer comme étant caractéristique des compagnonnages. En certains cas, les outils sont disposés sans ordre apparent, comme s'ils étaient en vrac bien que le plus souvent, le compas occupe la position la plus « noble », en haut, et qu'un regard attentif discerne des symétries venant contredire l'apparence de désordre. De telles compositions se rencontrent également dans les cimetières, sur les pierres tombales de Compagnons. Là encore, aucun inventaire n'existe à l'heure actuelle et vos informations peuvent être précieuses. À des dates plus anciennes, les outils du tailleur de pierre apparaissent quelquefois dans des compositions qui n'appartiennent pas au type « enseigne ». Linteau de porte à Utelle (vallée de la Vésubie), fin XVe-début XVIe siècle ? Dans l'exemple ci-dessus, le compas et l'équerre voisinent avec le serpent, symbole qui est attesté dans le blason des Compagnons tailleurs de pierre, et l'IHS solaire, symbole chrétien mais aussi symbole compagnonnique encore peu connu. Connaissez-vous d'autres exemples de représentations d'outils accompagnant des symboles chrétiens ? Cet exemple est plus longuement étudié dans le fichier PDF suivant (740 Ko) : IHS « serpentin » à Saint-Antonin-Noble-Val (début XVIe s.) La question se pose d'ailleurs de savoir si la variante « serpentine » du monogramme IHS, où la S prend nettement la forme d'un serpent, ne posséderait pas un rapport particulier avec les compagnonnages de tailleurs de pierre ? Ou encore avec l'Ordre des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem (les Hospitaliers) ? Là encore, merci de me signaler toute information intéressante. Les aspects esquissés ici feront l'objet de pages spécifiques au fur et à mesure que l'inventaire progressera GRÂCE À VOUS ! Et pour tous ceux qui sont intéressés par les linteaux ornés, un site incontournable, qui inventorie un très grand nombre d'exemples dans toute la France :
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